Marché: une réaction limitée à l'intervention américaine
information fournie par Cercle Finance 23/06/2025 à 08:31
Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - désormais passé sur l'échéance juillet - recule de 55 points à 7541 points, annonçant un début de séance sur des pertes de l'ordre de 0,7%.
Alors que Washington avait déclaré jeudi dernier s'être donné deux semaines pour décider d'un éventuelle intervention en Iran, Donald Trump a annoncé dimanche avoir ordonné une série de frappes contre plusieurs sites nucléaires du pays.
Le président américain a affirmé que l'opération menée dans la nuit de samedi à dimanche avait infligé des 'dégâts monumentaux' aux installations visées.
Avec ces frappes, menées par des bombardiers B-2, Trump a pris une mesure militaire directe à laquelle une majorité de la population et une grande partie des Républicains étaient opposés.
Sa décision d'intervenir militairement en Iran illustre la gravité de la menace que représente le programme nucléaire voulu par Téhéran.
Ces frappes débutent deux jours avant le sommet de l'OTAN, qui s'annonçait déjà crucial dans le contexte géopolitique particulièrement tendu du moment.
L'annonce des frappes militaires américaines n'a pas provoqué de vif mouvement d'aversion au risque sur les marchés, ni de ruée vers les actifs jugés les plus sûrs, comme le yen, l'or et les obligations.
En Asie, la Bourse de Tokyo limitait son repli autour de 0,1% lundi en fin de séance tandis que le Hang Seng de Hong Kong parvenait à progresser d'environ 0,3%.
'On savait que les frappes américaines n'étaient qu'une question de temps', explique Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities.
'Il ne s'agissait pas de savoir si elles allaient avoir lieu, mais plutôt quand. A nos yeux, cette attaque réussie permet donc de lever une incertitude qui pesait sur les marchés jusqu'ici', souligne-t-il.
'De plus, un Iran affaibli, sans capacité nucléaire, élimine ce qui était perçu comme la plus grande menace pour le Moyen-Orient et pour Israël, un élément positif pour les marchés', conclut-il.
A Wall Street, les 'futures' sur les principaux indices boursiers s'inscrivaient en léger repli, laissant entrevoir des reculs de l'ordre de 0,1% pour le Dow Jones et le Nasdaq ce lundi.
Bon nombre de stratèges font cependant valoir que la réaction des marchés et du regain de volatilité à venir vont dépendre de la capacité de l'Iran à répliquer.
Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en nette hausse lundi matin, l'intervention militaire américaine en Iran laissant présager d'éventuelles difficultés d'approvisionnement au Moyen-Orient.
Le baril de Brent de la mer du Nord prend 1,7% pour se traiter à plus de 78 dollars et le baril de brut léger américain prend lui aussi 1,7% pour s'échanger au-dessus de 75 dollars.
'Si l'Iran riposte sans pour autant fermer le détroit d'Ormuz (par exemple en y posant des mines), nous estimons que le choc inflationniste sera marqué, mais pas assez pour dérailler durablement les marchés ni les économies des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la zone euro', juge Joachim Klement, chez Panmure Liberum.
'Dans ce scénario, nous prévoyons une correction initiale des Bourses de l'ordre de 5% à 10%', précise-t-il.
'En revanche, si le détroit d'Ormuz venait à être fermé, nous anticipons un choc stagflationniste majeur, comparable à celui de 2022', nuance le stratège.
'Dans ce cas, une correction de 10% à 20% paraît probable, et un nouveau marché baissier pourrait s'installer si la guerre commerciale devait s'envenimer de nouveau début juillet', conclut-il.
Les frappes contre l'Iran et le climat de prudence qui en résulte pourraient bien supplanter les indices d'activité PMI en Europe, qui paraîtront dans la matinée.
Figurent également au menu de la semaine la troisième estimation du PIB américain de 1er trimestre (jeudi) puis le déflateur PCE très suivi par la Réserve fédérale pour surveiller l'inflation (vendredi).
A Washington, Jerome Powell, le président de la Fed, se présentera mardi et mercredi devant les parlementaires dans le cadre de son audition semi-annuelle, une semaine après la décision de l'institution de laisser ses taux inchangés pour la quatrième fois consécutive.
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